La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris ( AFP / ERIC PIERMONT )
La Bourse de Paris a terminé atone mercredi, prise entre les attentes de baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed) après la publication d'un rapport sur l'emploi privé américain, et en l'absence de nouvelles avancées des négociations pour la paix en Ukraine.
Le CAC 40 a terminé la séance en timide hausse de 0,16%, soit un gain de 12,81 points, pour s'établir à 8.087,42 points. L'indice vedette de la Bourse de Paris avait perdu 0,28% mardi, pour s'établir à 8.074,61 points.
"Les investisseurs suivent de près la décision de la Réserve fédérale américaine sur les taux d'intérêt prévue la semaine prochaine", commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.
Ils digèrent les chiffres moroses de l'emploi privé aux Etats-Unis. Le secteur privé a détruit 32.000 emplois le mois dernier aux Etats-Unis, selon l'enquête régulière ADP/Stanford Lab publiée mercredi, prenant de court les marchés qui s'attendaient au contraire à des créations nettes.
"Ce chiffre est nettement moins bon que le précédent", commente Florian Ielpo, responsable de la recherche macroéconomique de Lombard Odier AM.
Si le marché de l'emploi ralentit, cela veut dire que la dynamique économique aussi, ce qui permet à la Fed de disposer des marges de manœuvre pour assouplir sa politique, afin de soutenir l'activité.
En parallèle, les investisseurs gardent aussi un œil sur l'évolution des discussions pour un accord de paix en Ukraine.
Le Kremlin a estimé mercredi que les récents "succès" de l'armée russe sur le front en Ukraine, où elle grignote du terrain de façon continue, avaient "influencé" les pourparlers russo-américains de mardi, qui n'ont débouché sur aucune percée.
Airbus réduit son objectif de livraison
Airbus s'est résigné mercredi à réviser en baisse son objectif de livraisons d'avions pour 2025, conséquence d'un problème de qualité sur des panneaux de fuselage de son appareil vedette, l'A320.
Le géant industriel européen, qui avait jusqu'alors promis au marché de livrer 820 appareils de tous les types cette année, estime désormais qu'il ne pourra en remettre que 790 à ses clients.
"Concernant les conséquences financières, Airbus a indiqué conserver une forte confiance dans le maintien de ses objectifs annuels", notent les analystes de RBC.
Airbus a pu rapidement intervenir sur des milliers d'aéronefs vendredi et samedi, atténuant les craintes de perturbations de grande ampleur sur le trafic mondial. Lundi, Airbus a connu un autre revers en devant reconnaître ces "problèmes de qualité" sur des panneaux de fuselage, un incident "circonscrit" selon l'entreprise.
"Nous pensons également que l'impact final du problème de qualité des panneaux métalliques sera limité", estiment les analystes de RBC. Ils maintiennent leur objectif de cours à 240 euros.
L'action Airbus a terminé en progression de 4% à 198,12 euros mais reste en perte de 3,10% sur la semaine.
Feu vert chez Stellantis
Le titre de Stellantis a grimpé mercredi, après le relèvement mardi d'une recommandation de la banque suisse UBS de "neutre" à "achat", qui voit l'horizon du groupe automobile se dégager en Amérique du Nord.
La Maison Blanche devrait annoncer mercredi un assouplissement des normes d'efficacité énergétique, selon les informations de l'agence Bloomberg, ce qui faciliterait la vente de véhicules à essence par les constructeurs automobiles, note UBS dans son analyse publiée mardi après la clôture des Bourses européennes.
L'action du constructeur automobile a terminé en forte hausse de 7,64% à 9,82 euros.
Euronext CAC40

0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer